Les 2/3 des photos d'helen Levitt concernent les enfants des rues new-yorkaises prises dans les années 30-40.
Helen Levitt est la photographe de l'observation, elles observent les enfants dans leur jeu et dans leur rapport aux adultes . Nous sommes très loin des cahiers de vacances et des boxes pour "fabriquer des éruptions volcaniques dans son salon !"
Les enfants de New York descendent dans la rue pour jouer entre eux.
La photographe évoque une rue qui est un "théâtre ou un champ de bataille" où chacun est sans le savoir "un poète, un masque, un guerrier, un danseur".
Au fil de l'expo on peut répertorier l'universalité et l'intemporalité des jeux préférés des enfants :
-casser des miroirs et jouer avec les débris
-se peindre le visage avec du charbon
-se cacher dans des cartons
-cacher son visage derrière un morceau de tissu
-se battre et jouer à la guerre avec des bâtons
-jouer avec l'eau des caniveaux
-remplir des chaussettes de plâtre ou de farine et les faire tourner autour de leur tête comme une fronde
-s'accrocher aux plaques d'immatriculations des voitures pour faire un petit tour en ville!
La projection de films en noir et blanc a particulièrement intéressé les enfants qui déambulaient dans l'exposition d'Arles.
Le moins que l'on puisse dire c'est qu'à l'époque les adultes menaient la vie dure aux enfants en les pourchassant, en les frappant, en lançant des bonbons du haut d'un immeuble pour que les enfants se jettent dessus!
Ma photo préférée est quand même celle de la cabine téléphonique emblématique d'une époque où l'adulte laissait beaucoup
moins de place à l'enfant et le connaissait beaucoup moins bien !