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  • Frédérique DUPIN

Des pâtes au beurre dans les petits pois!Le rapport de mission de Sophie Marinapoulos sur la cultur



Quel immense plaisir que d'entendre Sophie Marinapoulos ce matin intervenir sur la parentalité et la culture!

A chaque fois que je l'écoute ou que je la lis : je dis oui, 100 % en accord je bois ses paroles et je me réchauffe de ces mots, je suis une groupie de Sophie Marinapoulos.

Pourquoi? parce qu'elle est généreuse, drôle sympathique et surtout experte, psychologue et psychanalyste , elle connaît son sujet!. Pas de fragments de discours repris à droite et à gauche, pas de théorie ni de références à la mode : du bon sens, de la simplicité et surtout un discours nourrit d'expériences et de rencontres au : CHU de Nantes, lors de ses consultations, autour de ses pâtes au beurre. Une réflexion nourrit de voyages, de rencontres et de l'analyse de ce qu'elle vit dans son cabinet et qu'elle partage dans tous ses livres que j'ai lus pour la plupart.

Dites-moi à quoi il joue, je vous dirai comment il va. Ecoutez-moi grandir sont des livres qui m'accompagneraient sur une île déserte s'il en restait une et que je dusse y aller!

En avant première voici quelques points qui ont attiré mon attention et que vous retrouverez très certainement dans son rapport de mission sur le site du ministère courant juin http://www.culture.gouv.fr

Sophie Marinapoulos se dit très inquiète pour nos enfants auxquels on demande de ne plus avoir d'enfance , de ne pas sauter, de ne pas bouger, de ne pas crier, de ne pas chanter...chut! silence, tiens toi bien, reste calme; autant de mots contradictoires avec la période si précieuse

de l'enfance.

Elle nous a rappelé que nous étions une espèce fabulatrice , terme emprunté à Nancy Huston, une espèce qui a besoin de raconter, de se raconter, de mettre des mots sur la vie, les expériences, les ressentis...

Elle a développé le concept de SANTE CULTURELLE et de lutte contre la malnutrition culturelle, nous serions donc malade de notre manque de culture, de celle que l'on ne vit pas, de celle que nous ne transmettons pas...

Nous ne consacrons pas suffisamment d'énergie, de temps , d'espace aux autres et à la relation.

Le bébé qui est réveillé , placé dans son siège auto, conduit chez sa nounou avec son biberon est privé de mots, de bras ,de sa relation avec son parent. Vite, vite, toujours plus vite.

En revanche nous laissons trop de place aux écrans dans nos vies, à sa monoculture, il faut leur résister car ils nous laissent immobiles, silencieux, passifs . Que dire des mamans et des papas qui se saisissent de leurs enfants à la crèche et regardent leur portable , combien de fois j'ai pu le constater sur le terrain et lire le vide dans les yeux de l'enfant. L'autre jour ,un papa s'écarte de l'atelier pour consulter ses SMS ,son fils qui arrête de danser, s'asseoit sur ses genoux et attend...

Sophie Marinapoulos a rappelé le cas de ces mamans présentes physiquement et absentes psychiquement et l'effet dévastateur sur les bébés, elle a utilisé cette formule très forte d'agonie du bébé,dans une modernité dépressive.

Mais alors de quoi les enfants ont-ils besoin en priorité?

Nous le savons depuis que nous avons étudié les maux de la carence affective, les bébés ont besoin de nourriture, de la nourriture du lien que crée la relation d'un attachement secure, de la nourriture que suscite l'émerveillement, le plaisir d'une expérience artistique partagée, vécue conjointement.

ils ont besoin de nature également, de jeux en extérieur, de petites bébêtes à observer, de pâquerettes à humer, de feuilles à ramasser, de terre à fouler...

ils ont besoin de livres et d'histoires

ils ont besoin de jeu ...

C'est cette nourriture que Petit Pois apporte dans les structures à travers formations et ateliers de danse, de peinture, de modelage, de livres... "on ne sait pas ce que l'enfant fera de cette expérience unique mais il nous ramène à un rapport esthétique et sensible , à l'émerveillement , l'enfant et l'adulte sont touchés à l'intérieur de soi."

Peut-être avons nous oublié que la relation à l'autre est une promesse d'aventure parce que l'Autre est un autre justement et que c'est là que ce situe tout le sel de la vie et de nos envies...

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