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  • Frédérique DUPIN

Agnès Varda, ne comptera jamais pour des...noix!



Petit conte cruel et rural qui finit bien grâce à Agnès Varda et son film!

Je me promenais sur un chemin communal dans le Loir et cher Je glanais des noix sur le sol destinées aux enfants de Petit Pois. Absorbée par ma cueillette , je rêvais à cette histoire lue petite dans Astrapi, dans laquelle un soldat avait été trouvé sous un noyer qui avait poussé à partir d'une noix conservée dans sa poche. J'imaginais le chemin parcouru par la noix de la poche du soldat à l'arbre. Je pensais aux nervures de la noix et à son goût, à l'empreinte que cette noix pourrait laisser dans la pâte à modeler ou dans l'argile écrasée par une toute petite main...

Ma rêverie fut subitement interrompue par un couple (mari et femme suisse avec un 4/4; ils se reconnaitront) qui m'interpelle et me dit :"vous aimeriez que nous venions nous servir dans votre cuisine? , vous êtes chez nous! il faut aller demander une autorisation à la mairie et que nous vous donnions une licence pour ramasser ne serait-ce qu'une seule de ces noix!"

Ma première réaction fut la sidération c'est alors que j' ai demandé tout sourire à nos nouveaux amis, s'ils connaissaient Agnès Varda et surtout son film "les glaneurs et les glaneuses" dans lequel un avocat se tient en robe, au beau milieu d'un champ dissertant sur la législation, sur les droits et devoirs de la pratique du glanage et du grappillage!

Non ils ne la connaissaient pas, quel dommage! Je partais alors avec mes noix accompagnée de mon Agnès , les images de ces films généreux et ruraux en tête .


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